Vin fermé… on carafe et on attend

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La semaine dernière, un collègue sur le départ choisit d’offrir à la tablée l’accompagnant cette divine bouteille de Côte Brune 2011 (chaudement recommandée par les Vignes Gourmandes d’autant que 6 mois plus tôt elle clôtura notre dégustation « Rhône » avec classe et brio).

On carafe et on la laisse de côté pour laisser la belle (à la robe sombre, opaque et un peu trouble) prendre l’air et s’ épanouir.

Ne tenant plus, à 30 minutes et 3 secondes, les verres sont servis. L’instant plaisir approche. Les nez papillonnent, les papilles s’ excitent. Allez hop, verre au nez… et puis rien. En bouche alors? Pas mieux. Juste une acidité large et mordante. Toute serrée la demoiselle. Pas disposée à se délivrer comme ça. On pense à un défaut. On change la bouteille pour un autre référence au plaisir assuré et plus immédiat. La carafe est mise de côté.

On regoûte 2h plus tard. Pas plus d’intérêt.

8h plus tard, on entend une petite musique toute faiblarde : petits fruits noirs, acidité un peu plus enveloppée.

24h, ah ça y est! Myrtille, violette, cèdre, de fines notes animales. En bouche, acidité et tannins se font moins fermes. La finale s’affirme mais ce n’est pas la folie.

34h d’ouverture. Allez zou… le dernier test. Pouf. Aromatique absente. Retour sur l’acide. Snif. A 50 euros la quille c’est ballot.

Un défaut, alors? Possible. Un mauvais timing? Sûrement. Et la carafe? Bah elle n’a pas beaucoup aidé.

Et ce qui plaide en faveur d’un défaut, c’est que 2 jours après une autre fut ouverte, votre caviste sentit perlé sur son front une goûte de sueur… mais elle enchanta les convives. Aucun défaut, un superbe velours une grande complexité aromatique.

Conclusion : la carafe ça aide, mais le défaut quand il est présent ne disparaît pas… alors ouvrez-en un autre!